A table !

de Bernard Cogniaux et Marie-Paule Kumps

Qu’elle vienne de chez Ikea ou de chez Starck, qu’elle soit basse ou une simple nappe de pique-nique, la table est notre agora à nous…. Autour d’elle, les amours se font et se défont, et chacun vient pour parler pas forcément de ce qu’il mange mais peut-être plutôt de ce qu’il n’a jamais pu avaler. Bref, c’est l’endroit idéal pour se mettre à table !

Comédie de moeurs, « A table ! » est un spectacle à sketches qui part de situations banales pour en arriver très vite à des situations absurdes ou décalées.

Mise en scène collective

Avec : Martine Willequet, Patrice Mincke, Christian Labeau, Bernard Cogniaux et Marie-Paule Kumps

Création au TTO  (1999, tournée et reprise 2004)

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Presse

« A table! » régale notre appétit d’absurde…

                                                                                                                 de LAURENT ANCION

Heureux les invités au repas du serveur !

Dans notre quotidien, la table occupe une place centrale: on y dresse le couvert, mais aussi les bilans. Autour de ses quatre pieds, les amours se font et se défont. Chacun vient pour parler, pas forcément de ce qui se mange mais, souvent, de ce qu’il n’a jamais pu avaler. Forts de ce constat, Bernard Cogniaux et Marie-Paule Kumps transforment les tables en fables. En une dizaine de sketches écrits à deux plumes, « A table! » dispose sur le plateau du Théâtre de la Toison d’Or un robuste menu, où le rire prend un délicieux goût d’absurde.

Les deux auteurs, comédiens, passent « A table! » en scène, aux côtés de Christian Labeau, Patrice Mincke et Martine Willequet – et c’est d’un même élan que le quintette assure sa propre mise en scène. Si l’absence de direction extérieure mène le spectacle à quelques longueurs, les acteurs y gagnent aussi un visa pour un libre délire, fruit de leurs cinq personnalités. Marie-Paule Kumps et Bernard Cogniaux avaient imaginé un monde où les réalités s’inversent volontiers et où les idées vont jusqu’au bout: les cinq acteurs lui donnent une chair vive et délicieuse. A croquer!

Avec son fumet décapant, « A table! » ménage une petite place à Ionesco – par exemple quand deux dames d’âge mûr échappent à la réalité de l’espace-temps -, mais évoque aussi une foule de références. Les Monty Pythons, avec un serveur hargneux qui révèle tout haut ce que nombre de ses pairs doivent penser tout bas, les « Idées noires » de Franquin, avec un homme-souris qui reçoit un coup de barre en fer parce qu’il mange un bout de fromage…

Ces goûts évocateurs n’ont heureusement rien du plagiat: « A table! » se déguste surtout pour lui-même, grâce à une imagination débridée qui habille Jésus et ses apôtres en costard, ridiculise les faux spécialistes alimentaires ou les textes de boîte de céréales: Ce produit de qualité médiocre a été réalisé sans aucun soin dans une usine délabrée. Si jamais vous en êtes content, c’est par pur hasard.

                                                                                                                      Le Soir, 1999


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